Faculté des lettres et langues
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Browsing Faculté des lettres et langues by Author "Badji, Amel"
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Item L’articulation des voyelles oralo-nasales chez les étudiants de la première année de licence de français –université Ferhat Abbas sétif-(2009) Badji, AmelA l’achèvement de cette étude, notre travail a principalement permis de démontrer comment est l’articulation des voyelles oralo-nasales chez les étudiants de la première année de licence de français. Pour connaître si nous avons su répondre à nos interrogations, nous tenterons de récapituler tout ce qui a été dit : Notre humble expérience dans l’enseignement, nous a permis de remarquer que nos étudiants n’articulent pas bien les voyelles citées. Ce qui nous a incité à soulever ce problème pour tenter de démontrer le pourquoi, en proposant trois hypothèses : la première traite de l’interférence dans la langue maternelle. La deuxième porte sur la ressemblance des voyelles étudiées et la dernière met l’accent sur l’ignorance des règles d’articulations de ces voyelles. Pour cela, nous avons essayé de revenir sur tout ce qu’il a rapport avec l’articulation, en commençant par la phonétique dans le premier chapitre et les voyelles oralo-nasales dans le second. Après, nous sommes passées à la vérification en nous servant d’un questionnaire et de deux enregistrements sonores. Ces derniers ont été réalisés à l’aide d’un didacticiel qui enseigne et corrige l’articulation de certains phonèmes. D’après le questionnaire, nous avons relevé que la plupart de nos étudiants, ne se servent que parfois du français, lorsqu’ils sont dans le département des langues étrangères, qu’ils n’écoutent pas souvent des émissions radiophoniques ou télévisées en français, etc. Cela connote qu’ils ont une certaine pauvreté phonique, d’ailleurs c’est ce qui a été révélé dans le quatrième chapitre, puisque notre didacticiel a pu démontrer que les étudiants n’ont pas bien articulé la voyelle [I] et la voyelle [D]. Par contre, ils ont marqué un total considérable de la bonne articulation de la voyelle [C], et une égalité entre les bonnes et les mauvaises articulations de la voyelle [B]. Ce qui nous a permis de confirmer nos hypothèses, selon lesquelles les étudiants n’articulent pas bien les voyelles oralo-nasales : déjà, le fait de dénasaliser certaines de ces voyelles prouve qu’ils n’ont pas l’habitude de les utiliser dans leur langue maternelle. Aussi, puisqu’ils ont confondu les voyelles étudiées entre elles s’explique par le fait que ces voyelles se ressemblent pour nos étudiants. Pareillement, dans le même questionnaire, nous avons constaté que presque tous les étudiants avouent qu’ils ont des difficultés pour s’exprimer avec l’autre, que la majorité écrasante déclarent qu’ils trouvent la durée des séances ouvrant des espaces de conversation dans leur formation en 1ère année, trop courtes et souhaiteraient avoir plusieurs séances par semaine. Et dans notre cinquième chapitre, nous avons réussi à démontrer qu’il y a un bon nombre d’étudiants qui déforment l’articulation des phonèmes pour la simple raison qu’ils ignorent certaines règles d’articulation des voyelles oralo- nasales. Ces règles qui doivent être acquises dès le début de leur formation, dans tous les modules et par tous les enseignants, vu leur importance. En effet, quoique nous ne possédions pas des laboratoires de langues pour enseigner la prononciation française, cela n’empêche de faire des études sur le domaine de la phonétique avec les moyens qui se présentent, l’état de nos étudiants nous oblige à réagir. Ainsi, puisque la quasi-totalité des enquêtés possède des micro-ordinateurs chez eux (ce qui connote qu’il savent le manipuler), et la plupart d’entre eux trouvent le didacticiel utilisé très intéressant et très utile, et qu’ils ont avoué qu’ils n’ont pas d’autres solutions pour se corriger, pourquoi donc ne pas essayer d’enseigner l’articulation des voyelles à nos étudiants avec ce genre de didacticiel. Sachant que notre didacticiel n’est pas fiable à 100%, il est inévitablement pas complet. Ainsi, il n’est pas la seule solution d'apprentissage d’autant plus qu’il reste des points à améliorer tout en faisant des collaborations avec d’autres spécialistes. En outre, nombreux sont les étudiants de première année qui souffrent de problèmes de prononciation, et plus particulièrement celle des voyelles oralo-nasales. Il est donc une urgence pour agir. La phonétique est obligatoire, c’est un module basique, crucial dans la formation de l’étudiant qui doit avoir une prise de conscience du phénomène articulatoire. La théorie est importante, mais elle devient vaine si elle n’est pas renforcée par une pratique perpétuelle. Donc, il est immanquable de revoir ce système, et cela, en mettant en œuvre les démarches préconisées par les spécialistes dans le domaine et tirer parti de l’analyse contrastive, en organisant des séances dans le laboratoire où l’enseignant mettra le point sur les lacunes et en exploitant la technologie pour favoriser l’autonomie de l’apprenant, et lui permettre d’apprendre à son rythme. Durant l’exécution de notre recherche, maintes difficultés ont été rencontrées. La difficulté primordiale était de trouver un outil de vérification, comme notre didacticiel, et surtout de se l’approprier. Ensuite, nous citons celle des enregistrements sonores qui ne peuvent plus se réaliser sans peine : pour chaque étudiant, il nous a fallu beaucoup de temps pour achever l’enregistrement des 18 mots et de les refaire après chaque démonstration. Ainsi, le problème de l’emploi du temps était une véritable pierre d’achoppement : celui des 40 étudiants, le nôtre et la disponibilité de la salle des micro- ordinateurs car il n’est point facile de s’organiser avec ces trois plannings. Sans omettre la carence d’une documentation spécifique sur les voyelles oralo-nasales. Certes, nous avons fait appel à un grand nombre de livres qui traitent de la phonétique mais ces derniers évoquent les voyelles ciblées d’une manière générale. Ce qui nous a poussé à tirer parti des livres de version électronique comme celui de Joseph De Malvin-Cazal qui nous a aidé immensément. Mais, nous avons pu, malgré tout, les surmonter avec la patience et le courage pour réaliser et achever cette humble production. Encore, pouvons-nous nous permettre de proposer ce travail comme un cours de prononciation. Pourquoi pas puisqu’il a traité et de la théorie et de la pratique. La première a tenté de cerner tout ce qui peut aider à avoir une articulation convenable (en essayant à chaque fois de varier les thèmes, par exemple : comme nous avons évoqué les voyelles oralo-nales, nous pourrons marquer la similitude avec les voyelles orales, avec les consonnes,...). Ensuite, la pratique a englobé en premier lieu, un questionnaire qui peut être proposé dans le cours sous forme de questions orales pour introduire ce qui va suivre aux étudiants, et en second lieu, les enregistrements sonores qui doivent être réalisés après une explication et une démonstration d’une bonne articulation. Cette tâche se fera dans une salle contenant des micro-ordinateurs, pour que chaque étudiants fasse ses tentatives jusqu’à s’auto-corriger. Enfin, nous avançons que nous sommes curieux de nature, nous voulons savoir, et plus nous en savons, plus nous voudrons en connaître davantage. Pour ces raisons citées, pourquoi ne pas appliquer ce genre de recherche sur les enseignants de primaire qui ont inculqué la base phonique à nos étudiants (la leur est-elle bonne)? Pourquoi ne pas faire une étude comparative entre l’articulation des étudiants qui se servent de l’arabe comme langue maternelle et les étudiants kabyles (qui parlent kabyle) pour voir si l’accent de ces derniers peut influencer sur la bonne articulation du français? Est-il vrai que le [D] va disparaître du français, en faveur du [C] ? Pourquoi ?